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Channel: Une Saison à l'Opéra
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La Trisha Brown Dance Company au TNB de Rennes

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Du 28 au 31 janvier, la Trisha Brown Dance Company à posé ses valises au TNB (Theatre National de Bretagne) de Rennes. Au programme, trois pièces de la chorégraphe emblématique de la danse post-moderne : Set & Reset , You Can See Us et Newark.





De Trisha Brown, je ne connaissais jusqu'à présent que Glacial Decoy et O Zlozony / O Composite, les deux pièces de la chorégraphe entrées au répertoire du ballet de l'Opéra de Paris. La venue de la Trisha Brown Dance Company à Rennes m'a permis de davantage découvrir le travail de cette figure de la danse post-moderne.
À la mise en scène savamment étudiée, Set & Reset est l'une des pièces les plus emblématiques du travail de la chorégraphe. Créée en 1983, elle interpelle par sa mise en scène bien étudiée et moderne pour l'époque, avec ce prisme suspendu dans les airs sur lequel sont projetées des images télévisuelles en noir et blanc. Six danseurs sont en scène, et enchaînent des mouvements de façon presque aléatoire. Ils évoluent par groupes de deux, de trois ou par quatre, sortent de scène de façon imprévisible, réapparaissent soudainement, tandis que le public continue à suivre les autres dans les coulisses complètement éclairées, qui semblent intégrer dans l'oeuvre.
Dans un tout autre style, You Can See Us nous plonge dans une ambiance plus intime. Les panneaux des coulisses ont été tirés, la scène n'est qu'à peine éclairée. Deux danseuses sont face à face. L'une en face de l'autre, elles esquissent les mouvements en même temps, tel un effet miroir, puis en canon. On se plait à suivre les lignes des corps, à observer ces mouvements qui se font et se défont. Tantôt en harmonie, tantôt en confrontation, cette pièce plus intime est sans aucun doute mon coup de cœur de ce programme.
La soirée se clôture avec Newark. Ici, c'est la question du rapport de l'homme à la femme qui est traitée. La force masculine d'un côté et la flexibilité féminine de l'autre. Sept danseurs tentent d'y répondre à travers une chorégraphie symbolique. Chaque mouvement, chaque porté, chaque pas des danseurs évoquent la puissance. Les parties féminines mettent de leur côté plus en avant la flexibilité caractéristique des danseuses. Elles s'infiltrent sur scène entre les danseurs, et viennent briser la géométrie formée par leurs collègues masculins.

En observant attentivement ces danseurs évoluer, je réalise que la scène du TNB n'est pas si petite et offre des possibilités intéressantes. Alors qu'au même moment la Compagnie nationale de Danse de José Martinez recueillait un franc succès au Théâtre des Champs Elysées à Paris, j'ai fermé les yeux et imaginé cette compagnie ou d'autres groupes de danseurs venant se produire dans la salle Jean-Vilar. À bon entendeur...

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